Dans la dernière édition de l’émission « Kilti an Ka », diffusée sur ETV et animée par Rudy René, nous avons eu le privilège de plonger dans les profondeurs de la culture guadeloupéenne à travers une interview fascinante qui a mis en lumière non seulement la riche histoire culturelle de l’île mais aussi l’engagement et la créativité qui caractérisent ses artistes.
L’émission a débuté par un accueil chaleureux, invitant les spectateurs dans un voyage à travers la Guadeloupe, ses traditions, et son patrimoine culturel. Le programme a mis en vedette des personnalités influentes et engagées, dont Richard-Viktor Sainsily Cayol qui a partagé son parcours et ses perspectives uniques, offrant ainsi aux téléspectateurs une fenêtre sur l’âme de l’île.
L’un des moments forts de l’émission a été la discussion sur l’héritage musical de la Guadeloupe, remontant aux années 60, une époque marquée par des groupes musicaux engagés et passionnés. L’invitée, Sylviane MAGLOIRE, a partagé son expérience personnelle, révélant comment elle a évolué de chanteur sur les podiums à un artiste accompli, mélangeant divers genres musicaux pour créer un son unique qui reflète l’identité culturelle guadeloupéenne.
Mais « Kilti an Ka » ne se limite pas à célébrer le passé. L’émission a également abordé des sujets contemporains cruciaux, notamment le rôle de l’art et de la culture dans l’expression de l’identité guadeloupéenne et dans la lutte contre l’injustice. L’engagement des artistes, souligné tout au long de l’interview, a été présenté non seulement comme une forme de résistance mais aussi comme un moyen vital d’inspirer et de provoquer le changement.
Le dialogue a aussi exploré la notion de polyvalence dans le monde artistique, faisant allusion à des figures historiques comme Michel de Montaigne et Léonard de Vinci, pour souligner l’importance de l’engagement et de la créativité multidimensionnelle dans le contexte culturel et artistique contemporain.
L’émission a atteint son apogée avec une discussion profonde sur la relation entre la Guadeloupe et la France, évoquant des sujets sensibles tels que l’autonomie politique et culturelle. L’importance de l’engagement civique et du questionnement continu a été mise en avant, soulignant le rôle crucial de l’art et de la culture dans la formation de l’identité collective et individuelle.
Cette édition de « Kilti an Ka » a été un véritable hommage à la richesse de la culture guadeloupéenne, mettant en lumière l’importance de l’engagement artistique, de la créativité, et du dialogue dans la préservation et l’évolution de l’identité culturelle de l’île. C’était un rappel puissant que l’art et la culture sont bien plus que de simples expressions esthétiques; ils sont le cœur battant d’une société, reflétant son passé, façonnant son présent et rêvant son avenir.
Jean-Yves FRIXON