Guadeloupe, Juillet 2024 – Dans une interview exclusive diffusée sur la chaîne ETV, Régis Ramassamy, un jeune agriculteur guadeloupéen, a partagé son combat quotidien face aux pressions et sabotages qu’il subit depuis qu’il a acquis un terrain agricole. L’e récit l’interview poignant de Régis met en lumière les défis auxquels il fait face pour exercer son droit légitime de cultiver sa terre.
Une Acquisition Légitime et un Projet d’Avenir
Régis Ramassamy a scrupuleusement suivi toutes les étapes nécessaires pour acquérir son terrain via la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural). Après avoir présenté son projet devant un comité technique et obtenu les documents notariés en bonne et due forme, il a commencé à travailler son terrain avec enthousiasme. « J’ai payé mon terrain, j’ai tout fait dans les règles », affirme-t-il, soulignant son droit de propriété incontestable.
Sabotages Répétés et Pressions Inexpliquées
Cependant, Régis a rapidement été confronté à des actes de sabotage répétés. « On m’a déjà saboté deux ou trois fois, tout ce que je plante est arraché », déclare-t-il, désemparé. Malgré son titre de propriété, il se retrouve dans une situation où des personnes démontent ses installations et endommagent ses cultures. Des clôtures ont été érigées sans son consentement, et des plants de cocotiers ont été volés. Ces actions, selon lui, sont orchestrées par des individus qui contestent illégalement son droit sur le terrain.
Une Médiation Controversée et des Propositions Inadéquates
Face à ces problèmes, une médiation a été initiée par la Direction de l’Agriculture et de la Forêt (DAF), proposant à Régis de quitter son terrain pour un autre emplacement. « Je ne comprends pas pourquoi on me demande de laisser ce que j’ai acheté », dit-il. La DAF a suggéré des terrains alternatifs, mais Régis maintient son droit sur celui qu’il a légitimement acquis.
Conflit et Influence Politique
Le conflit semble s’aggraver avec l’intervention de parties adverses, qui refuse les propositions de terrains alternatifs et exige de récupérer celui de Régis. Des pressions politiques et des influences semblent jouer un rôle dans cette affaire, créant une situation tendue. « Il y a des gens qui utilisent ce système pour créer une visibilité politique », explique Claide LAMARRE du collectif des agriculteurs, dénonçant les manipulations et les intérêts personnels qui nuisent à son projet.
Un Appel à la Justice
Eugene MARDIVIRIN du Colectif des agriculteurs appelle à une intervention judiciaire pour résoudre cette situation. Il souhaite que la justice reconnaisse son droit légitime et mette fin aux sabotages et pressions qu’il subit. « Nous sommes dans un pays de droit, il faut que la justice fasse son travail », plaide-t-il, espérant pouvoir exploiter son terrain en toute sérénité.
Cette situation soulève des questions cruciales sur la gestion des terres agricoles en Guadeloupe et les défis auxquels sont confrontés les jeunes agriculteurs. L’histoire de Régis Ramassamy est un appel à la solidarité et à la justice, pour que chaque agriculteur puisse travailler en paix et contribuer au développement économique et agricole de l’île.
Jean-Yves FRIXON