Lors d’une récente apparition sur l’émission « Face à la Presse » diffusée sur ETV, Eli Domota, figure emblématique de la Guadeloupe, s’est exprimé sur la crise de l’eau que connaît l’île depuis de nombreuses années. Introduit par André-Jean Vidal, rédacteur en chef duKaribinfo.com et de l’Hebdo Antilles-Guyane, la question de l’eau a été mise en lumière, notamment sur les mesures préconisées en 2009.
Ces mesures, dont l’objectif était d’améliorer la distribution de l’eau potable et l’assainissement, semblent n’avoir pas été pleinement mises en œuvre. En effet, malgré les accords et les préconisations établies, les problèmes se sont intensifiés, avec des pertes s’élevant maintenant à 70% dans le réseau de distribution. Eli Domota pointe du doigt le manque de réactivité et d’efficacité des autorités compétentes.
Une grande partie de la discussion a tourné autour de la qualité de l’eau, avec des révélations inquiétantes sur la présence de substances nocives telles que le mercure, le plomb et le chlore.
Il a également évoqué les problèmes liés à la contamination par des bactéries coliformes, soulignant que ces problèmes n’étaient pas nouveaux mais avaient été longtemps ignorés. La discussion a également abordé des questions plus politiques, avec des références à des actions ou des inactions de la part de l’État français et des élus locaux.
Eli Domota a souligné l’importance de distinguer entre l’autodétermination, l’autonomie et l’indépendance, en critiquant l’amalgame souvent fait entre ces termes. Il a mis en évidence le manque de reconnaissance du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon) comme interlocuteur légitime par l’État français.
Cette entrevue avec Eli Domota a mis en lumière les défis majeurs auxquels la Guadeloupe est confrontée en matière d’eau, tout en offrant une perspective critique sur la manière dont ces problèmes sont abordés au niveau politique. La nécessité d’une action urgente et efficace est évidente si l’on veut garantir un avenir sain et durable pour les habitants de l’île.