Dans un entretien captivant diffusé sur ETV, Alain Thimalon a récemment accueilli le responsable du cimetière de Pointe à Pitre Monsieur Eric NANETTE, Guadeloupe, pour discuter des enjeux et des innovations au sein de cette institution séculaire. L’émission, intitulée « Sa Moun Ka Di », a permis de mettre en lumière les efforts continus pour maintenir la dignité et le respect au cœur des services funéraires.
D’entrée de jeu, le responsable a souligné l’importance de l’adaptation législative et réglementaire qui encadre la gestion des cimetières. En s’appuyant sur des lois remontant à l’époque napoléonienne, il a exprimé le besoin constant d’évoluer avec les temps pour mieux répondre aux exigences modernes en matière d’hygiène, de sécurité et d’entretien.
Le débat a aussi porté sur la dualité des responsabilités entre les autorités publiques et les sociétés privées, ces dernières étant souvent chargées des opérations tandis que la gestion municipale se concentre sur l’entretien général et le respect des normes funéraires. Cette collaboration vise à garantir un environnement respectueux pour les familles venant rendre hommage à leurs proches disparus.
La discussion s’est ensuite tournée vers les défis logistiques et financiers rencontrés, particulièrement en ce qui concerne les innovations et les travaux nécessaires pour améliorer les infrastructures du cimetière. Le responsable a mentionné les projets en cours, tels que l’amélioration de l’éclairage et la rénovation de certains secteurs, qui sont cruciaux pour maintenir la dignité du lieu.
Le respect de la diversité et de la richesse culturelle de la Guadeloupe a été un autre point saillant de l’interview. Le cimetière, en tant que domaine public, se doit d’être un espace inclusif qui respecte les différentes croyances et pratiques funéraires de la communauté.
L’émission s’est conclue sur une note d’optimisme, avec un appel à la coopération entre les différentes autorités et la communauté pour continuer à améliorer et respecter ce lieu qui fait partie intégrante du patrimoine et de la mémoire collective guadeloupéenne.
Dans son ensemble, cette entrevue dans « Sa Moun Ka Di » a offert un aperçu précieux des complexités et des engagements nécessaires pour gérer un cimetière dans le respect des traditions tout en se projetant vers l’avenir, affirmant ainsi l’importance de la conservation de nos sites historiques et culturels pour les générations futures.
Jean-Yves FRIXON