Ce vendredi, un rayon de lumière a traversé la sombre réalité carcérale du prisonnier politique cubain Luis Robles Elizastigui. Condamné à cinq ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement dans les rues de La Havane contre la répression, il a reçu son premier permis de sortie, sous la vigilance de sa mère, Yindra Elizastigui.
C’est sur Facebook que Yindra Elizastigui a partagé la bonne nouvelle, accompagnée d’une photo de son fils aux côtés de sa famille. Dans un message poignant, elle a décrit cette journée comme un retour en enfance, lorsque l’on recevait un nouveau jouet.
Luis Robles pourra passer trois jours à domicile, avant de retourner purger le reste de sa peine. Malgré cette lueur d’espoir, il lui reste plus d’un an de privation de liberté à accomplir, dont une partie dans un camp de travail correctionnel, où il a été envoyé fin décembre 2023 après trois ans de détention.
En août, il avait obtenu l’autorisation de passer en régime de sécurité minimale pour terminer sa peine. Cependant, à la fin novembre, sa mère avait entamé une grève de la faim pour protester contre le retard de cette décision.
Cette action avait été déclenchée après une rencontre avec le représentant de l’Union européenne pour les Droits de l’Homme, Eamon Gilmore. Elle avait finalement pris fin après un entretien avec un responsable de la Direction Nationale des Prisons, à El Vedado.
En août 2022, la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme avait accordé à Luis Robles des mesures de protection, estimant qu’il était privé de liberté dans des conditions graves et risquait un préjudice irréparable à ses droits.
Âgé de 31 ans, Luis Robles avait été condamné à cinq ans de prison pour propagande ennemie et désobéissance, après avoir brandi pacifiquement une pancarte dans les rues de La Havane en décembre 2020, réclamant la liberté et la fin de la répression contre les Cubains.